Figure éminente de la photographie contemporaine, Pierre-Elie de Pibrac embrasse très tôt sa passion. C’est notamment à travers le travail de son grand-père : Paul de Cordon, puis lors d’un voyage à NYC en 2005, que ce français, né en 1983, décide d’en faire son métier. Autodidacte et diplômé de l’EDHEC, il apprend. Il lit, va sur le terrain et assiste de grands noms tels que Denis Darzacq, Claudine Doury et Rip Hopkins. Et très vite, la reconnaissance.

Avec une capacité innée à ne pas se cantonner à un seul genre photographique, il aime à raconter une multitude d’histoires. Émouvantes, authentiques, faisant partie d’un tout, elles sont le fruit de rencontres, d’une préparation méticuleuse et d’un engagement sans faille. Car pour se laisser aller à toutes les possibilités, Pierre-Elie de Pibrac va au plus près des cultures qu’il choisit. Appareil photo en main et famille sous le bras, il s’immerge dans chacun des pays qu’il photographie.

A Cuba puis en Birmanie en 2007, ses premiers reportages lui valent des prix et lui permettent ainsi d’intégrer l’agence Vu’. En 2010, à New-York, il crée sa première série d’envergure avec American Show Case, suivi de Real-Life Superheroes. Il y interroge des passants, questionne leur vie, leurs comportements. Leurs rêves aussi. Et développe déjà ce qui deviendra sa marque de fabrique : au-delà du sujet, il fait évoluer l’image, et invente de nouveaux concepts pour créer son propre langage.

Viendront ensuite les danseurs de l’Opéra de Paris dans Confidences, Catharsis et Analogia en 2013-2014, ou là encore il s’immerge dans la vie de la compagnie et dans les coulisses. En 2016 et 2017, ce seront 8 mois à Cuba, à travers le prisme du sucre qui verront naître Desmemoria et Guajiros (Prix Levallois 2018). Puis, au Japon en 2019 et 2020, il réalise Hakanai Sonzai (Taylor Wessing Photographic Portrait Prize de la National Portrait Gallery). Un travail qui traite de la sensibilité japonaise pour l’éphémère et l’impermanence des choses.

Mais, en réponse à l’évolution du monde artistique, Pierre-Elie de Pibrac explore également le monde des NFT. Un format qu’il inaugure en 2021 en numérisant certaines de ses œuvres les plus emblématiques.