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Fête de l’Olivier
22.09.2023 @ 20 h 00 min - 23.09.2023 @ 23 h 30 min
Fête de l’Olivier
Organisée par l’ICAM, la fête de l’Olivier est le lieu de toutes les rencontres, de toutes les tolérances. Un festival où se lient la diversité, les cultures du Monde arabe ainsi qu’un regard objectif sur le monde contemporain et son évolution. La culture dans une quête d’éveil et d’éducation permanente où les échanges interculturels et les contacts humains prévalent. En particulier ceux entre la Suisse et le Monde Arabe.
Une insatiable envie de faire connaître des artistes affirmés, tout autant que des artistes émergents. Découvrez l’art sous toutes ses formes. L’art singulier et multiple, mélange des genres et des langages. L’art, qui mieux que quiconque, casse les codes et renoue avec les traditions. Une représentation de notre culture : moderne, ancrée dans les traditions. Interconnectée.
Manal Samaan
Syrienne, chanteuse, Manal Samaan se produit en solo avec le compositeur Ziad Rahbani depuis 2009. A l’heure où elle sort diplômée de l’Institut supérieur de musique de Damas en 2008, Manal n’imagine peut-être pas encore la portée qu’aura sa voix. Celle d’exprimer, dans son pays comme à l’étranger, les souffrances et l’adversité auxquelles son peuple se retrouve confronté. Dans « Your Presence Never Left » sortie récemment au côté de « Zakrni Fik » et « La Crèche », elle aborde notamment la question des détenus en Syrie.
Manal Samaan s’adresse aux siens, aux autres, à tous les autres, pour éveiller les esprits et toucher les sensibilités. Après la sortie de son album « Byzantine Hymns » en 2009, elle collabore avec des artistes tels que Wadih el Safi et participe à de nombreux festivals dans le monde entier : le festival de jazz du Caire, le Mono Drama de Dubaï ou encore Jazz du Monde et la Fête de l’Olivier à Genève. Mais Manal Samaan donne surtout des concerts. Beaucoup de concerts. Elle s’est produite notamment dans de nombreux pays comme la Syrie, le Liban, le Qatar, les Émirats arabes unis, le Maroc, l’Arménie, la Russie, l’Australie, l’Allemagne, la France et la Suisse.
Pour la programmation de la Fête de l’Olivier, elle souhaite offrir au public une riche tapisserie de mélodies variées. Une collection de chansons humaines, de ballades d’amour évocatrices, mêlées aux rythmes enchanteurs de Moshahat et à la profondeur culturelle d’Alepien Qudud. Un voyage au son des airs révolutionnaires de Sheikh Imam, puis à ceux emblématiques de Sayed Darwish et d’Abd al-Wahhab. L’héritage des frères Rahbani sera également célébré, tout comme les compositions pleines d’âme de Philemon Wahbe et de Dhiyab Mashhour, ainsi que les chansons du génie contemporain Ziad Rahbani. Un programme comme la promesse d’une expérience musicale inoubliable.
Ce choix musical si bien pensé, Manal Samaan l’a fait pour donner une dimension humaine à cette soirée. Pour plonger dans les profondeurs de l’âme humaine, parler tout aussi bien de sentiments, de rêve, de souffrance et d’injustice. Méticuleusement élaboré, le programme fait écho aux difficultés et à l’adversité qu’endure la communauté syrienne. Une source de tristesse immense pour Manal Samaan, qui, par la musique, exprime l’angoisse d’une communauté. Ses rêves aussi.
Rayess Bek
Auteur, compositeur et interprète, Rayess Bek se définit comme un électron libre de la scène rap libanaise. Cette scène pourtant, il en est devenu une figure phare, à l’avant-garde du hip-hop et de la musique urbaine. Sa réputation, il la doit à la force de son verbe. Premier à rapper en arabe des textes engagés et contestataires, il dénonce depuis ses débuts l’omniprésence de la corruption et de la violence.
Lorsque Rayess Bek se lance dans la musique, Wael Koudaih de son vrai nom, n’a que 18 ans mais a déjà connu deux guerres au Liban. La première en 1982 alors qu’il n’a que trois ans, contraint sa famille à partir pour la France. Puis en 1996, de retour au Moyen-Orient, il subit les « Raisins de la colère » d’un raid particulièrement meurtrier sur la ville de Cana. Autant d’épreuves qui le poussent à s’engager, à raconter au travers de ses mots, entre rage et humour, une terre complexe.
Censurés dans tous les pays arabes sauf le sien, ses albums s’échangent, se téléchargent, et enfin, se produisent sur scène à l’international. Mais à partir de 2012, Rayess Bek se dirige vers une forme musicale plus performative avec notamment «Good Bye Schlondorff», diffusé entre autres au Centre Pompidou et au HKW de Berlin.
Plus récemment, en collaboration avec la vidéaste Randa Mirza, il donne vie à « Love and Revenge » : un concert entre son et image. Une invitation au voyage décomplexé qui ressuscite de vieux tubes et extraits de films issus des standards de la chanson populaire arabe. Avec toujours cette idée : joindre la tradition à la modernité pour transformer les cicatrices en symphonies.
