Prince Jacon Osinachi Igwe, de son nom complet, naît et grandit à Aba au sud-est du Nigeria. Lorsque son père lui apporte un ordinateur à l’âge de 15 ans, Osinachi commence à expérimenter la création d’images numériques à l’aide de Microsoft Word. Alors qu’il développe son travail et essaie de le vendre dans une galerie traditionnelle, il se heurte à un refus et ses œuvres partent pour 60 dollars. Mais, en 2017, lorsqu’il découvre qu’il peut vendre des NFT en utilisant la blockchain, c’est la révélation !

Osinachi se distingue pour un certain nombre de raisons. Autodidacte, il fait de sa maîtrise de Word un atout, et utilise l’outil de traitement de texte à des fins artistiques. Inédit.  Vient ensuite son utilisation singulière de la couleur et des motifs, dont il ressort des compositions sophistiquées, dynamiques, mais plates comme un collage. Inédit ici encore. Son œuvre est audacieuse, authentique, sincère, et aborde un certain désir d’égalité, de diversité et d’environnementalisme propre à sa génération.

En octobre dernier, le jeune homme de 30 ans est devenu le premier crypto-artiste africain à voir ses œuvres vendues par Christie’s en Europe. Lors de la vente aux enchères, son œuvre est partie à plus de 68 000 dollars. Sa série de cinq NFT, Different Shades of Water”, exposée pour la première fois lors de l’édition londonienne de la foire d’art africain 1-54, s’inspire de l’œuvre de l’artiste britannique David Hockney.