De la poésie en photographie, ou l’art de Samantha Cavet d’offrir des atmosphères singulières aux allures de toiles impressionnistes. 

De son enfance au Venezuela où elle naît, Samantha Cavet garde notamment le souvenir de journées à regarder de vieilles photographies. Photos de famille jaunies, défraîchies, émouvantes, passées mais habitées. Et si Caracas s’est depuis éloignée au profit de Madrid pour trouver un lieu plus propice aux opportunités, sa fascination pour la photographie et l’amour du voyage, sont quant à eux bien restés.

C’est pendant l’épidémie de Covid, qu’elle ressent le désir impérieux de retravailler des photographies qu’elle a prises les mois précédents. Elle retrouve ensuite l’appareil photographique que son grand-père lui avait offert et se met à photographier. Depuis, elle ne s’est plus jamais arrêtée. Introvertie, son travail est pour Samantha Cavet sa façon de se sentir au monde. Fortement influencée par la musique qu’elle aime, mélancolique, lente et profonde, et surtout par le travail des impressionnistes, chacune de ses photographies réussit à créer des images tout aussi sombres et mystérieuses, qu’apaisantes et reposantes.

Loin de vouloir raconter une histoire précise, le travail de Samantha Cavet se concentre sur la représentation d’émotions humaines. La nostalgie, le calme, le spleen, émanent de paysages picturaux dans un savant hommage aux peintures impressionnistes. Une atmosphère surréaliste qu’elle ne cesse d’expérimenter au travers de couleurs, concepts et éditions d’images ; avec un seul but : créer des scènes toujours plus éthérées.