La Fête de l’Olivier, 7ème festival des musiques arabes et méditerranéennes accueille Samira Brahmia. Chanteuse à l’identité plurielle, elle a l’ambition de faire voyager son art hors des territoires assignés. Un voyage à destination de la multiculturalité.

Samira Brahmia, c’est une voix, une force tranquille devenue incontournable. Repérée après son passage dans l’émission « The Voice » où elle défendait crânement « Haramtou Bik Nouassi », Samira Brahmia séduit. Plus que ça, elle galvanise en réalité un auditoire des deux côtés de la Méditerranée.

Une chanteuse qui revendique son identité plurielle, affiche son désir de bousculer quelques codes bien établis. Celle qui en pince pour le swing d’Ella Fitzgerald, le groove de Cheikha Rimitti, la fougue d’Edith Piaf, la saudade de Cesaria Evora, a comme ses illustres ainées une voix. Une voix dont le grain, la dynamique, la texture, la classe rappelle celles qui avec brio guérissent l’âme.

Avec ce second album, Samira Brahmia offre un aperçu fidèle de sa personnalité. Evoquant les trajectoires de Myriam Makeba ou de Cheikha Rimitti, elle y revendique ses libertés de femme et son éthique d’artiste. Un album comme un tour de chant, jouant l’intime et la sensualité, la gravité et l’humour, tricotant des écheveaux arabo-andalou, africain, jazzy ou pop. Autant de titres pour évoquer aussi bien l’abnégation des mères africaines, l’exil, l’altruisme, les ancêtres, les réfugiés, que le désir et l’ivresse…