Rayess Bek - Art By ArabBank

Rayess Bek

Auteur, compositeur et interprète, Rayess Bek se définit comme un électron libre de la scène rap libanaise. Cette scène pourtant, il en est devenu une figure phare, à l’avant-garde du hip-hop et de la musique urbaine. Sa réputation, il la doit à la force de son verbe. Premier à rapper en arabe des textes engagés et contestataires, il dénonce depuis ses débuts l’omniprésence de la corruption et de la violence.

Lorsque Rayess Bek se lance dans la musique, Wael Koudaih de son vrai nom, n’a que 18 ans mais a déjà connu deux guerres au Liban. La première en 1982 alors qu’il n’a que trois ans, contraint sa famille à partir pour la France. Puis en 1996, de retour au Moyen-Orient, il subit les « Raisins de la colère » d’un raid particulièrement meurtrier sur la ville de Cana. Autant d’épreuves qui le poussent à s’engager, à raconter au travers de ses mots, entre rage et humour, une terre complexe.

Censurés dans tous les pays arabes sauf le sien, ses albums s’échangent, se téléchargent, et enfin, se produisent sur scène à l’international.  Mais à partir de 2012, Rayess Bek se dirige vers une forme musicale plus performative avec notamment «Good Bye Schlondorff», diffusé entre autres au Centre Pompidou et au HKW de Berlin.

Plus récemment, en collaboration avec la vidéaste Randa Mirza, il donne vie à « Love and Revenge » : un concert entre son et image. Une invitation au voyage décomplexé qui ressuscite de vieux tubes et extraits de films issus des standards de la chanson populaire arabe. Avec toujours cette idée : joindre la tradition à la modernité pour transformer les cicatrices en symphonies.

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